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Zelda C/D

 

Docteur en Arts-Plastiques et Sciences de l'art, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne. (Titre de la thèse : "La Chirurgie comme métaphore, esthétique de la perte")* et titulaire d'un Master 2 en Philosophie Contemporaine (Titre de recherche : "Néo-Cartésianisme. Le dualisme médical à l’origine du nouveau vivant.")

Vit et travaille à Bastia.
 

Qu’est ce qui distingue tant l’homme de l’animal? Le monstrueux n’est il pas omniprésent ?

C’est ce qui tend ici à être révélé : l'envers d'un quotidien superficiellement aseptisé, les bas-fond de notre réalité et ses détails dérangeants que nous avons pour habitude de camoufler - blessures, bestioles, organes malades, décomposition, détails malaisants... et autres objets hideux ici révélés, portés en lumière. 

Brandir le léger frisson afin de détourner, de transfigurer le dégoût.

 

Des silhouettes fantomatiques hantent ses tableaux telles des ombres sorties du cinéma expressionniste de Robert Wiene ou de Murnau. Nous y retrouvons aussi l’esthétique poétique des Yeux sans visage, ainsi qu’un romantisme gothique qui caractérise son œuvre. Dans cet univers fantastique, les lignes sombres et décharnées dessinent des corps transis, parfois enveloppés de manteaux comme les spectres d’un doute cartésien. Les visages sont devenus des masques vides ; leur corps n’est plus personne. Mais, au-delà de ces apparences, ces figures conservent l’expression du cri indicible d’une âme perdue. Nous en découvrons l’infirmité des formes tandis que des yeux transparaissent comme des bouches d’ombre. Des maux et des souffrances semblent s’en échapper. Tout renvoie à notre humanité, à ses sentiments et inquiétudes profondes. Ces scènes, déshumanisées en partie seulement, finissent par refléter étrangement notre quotidien, notre existence et ses vanités ; elles nous conduisent alors à nous interroger sur nos personnes, sur nos parts de lumière et d’obscurité 

Thierry Ottaviani

La plasticienne a aussi longtemps travaillé sur les liens entre chirurgie, pathologie, bioéthique et arts-plastiques. Elle interroge le corps contemporain, ce corps-sujet rendu aujourd'hui objet de la médecine, objet de découpe et de manipulation. En anticipant le corps comme la nouvelle machine cartésienne, elle démontre comment cette théorie du XVIIème, est plus que jamais actualisée en ayant revêtue la blouse blanche de la médecine contemporaine.  Mais dans ce travail il y a aussi le corps amoureux, ce corps malade d’amour pleurant le corps disparu de l’être aimé.

 

Evénements et expositions :

+ Juillet 2022 : Lauréate du prix Talentu d'arts-plastique de la collectivité de Corse

+ Novembre et Décembre 2020 : Résidente et réalisation d'un film documentaire (Le Jardin des Luvari) aux ateliers Varan, Ajaccio

+ Septembre 2019 à Octobre 2020 :  Participation aux expositions collectives de la Galerie Noir & Blanc de Bastia pour la 37ème & 38ème édition d’ARTE MARE (Octobre 2019-2020) Nature Morte (décembre 2019) et ARTOTECA (septembre 2020)

 

+ Juin 2020 Participation à l’exposition collective SALO VIII – salon du dessin érotique -, Paris, commissaire : Laurent Qhénéhen

+ Février 2020 : Participation au Salon de la Mort, galerie Bertrand Grimont, Paris

+ Avril 2019 : Participation au workshop performatif BUROGA crée et dirigé par le plasticien Florent Audoye, résidence Triangle France - Astérides - la Friche la Belle de Mai, Marseille

+ Octobre 2017 : Sélection officielle dans la catégorie film corse du moyen-métrage Après le Lever du Soleil à la 35ème édition du festival du cinéma méditerranéen Arte Mare, Bastia

+ Avril 2017 : Sélection officielle du court-métrage STOMOURGIA à la 10ème éditions du festival du film corse Les Nuits Med, Paris & Corte

+ Octobre 2016 : Jury du film corse à la 34ème édition du festival du cinéma méditerranéen Arte Mare, Bastia

+ Novembre 2015 : Exposition en collaboration de la créatrice de bijoux contemporains Emilie Litzellman, atelier Philo, Paris Xème 

 

+ Octobre 2015 : Présentation du film KRANK et jury du court-métrage à la 33ème édition du festival du cinéma méditerranéen Arte Mare, Bastia

 

+ Mai 2014 : Organisation et participation au colloque “Art et Clinique“ sous la coordination du Professeur Michel Sicard, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

 

+ Mai 2013  : Participation à l’exposition "La Solitude du thésard" organisée par Beth Anna Hynum au Shakhirail, Paris XIXème

 

+ Mars 2013 : Conférence introductive à l’Opéra de Rouen dans le cadre du focus “A Silicon World” (Programmation 2012-2013, “Rebelles”)

 

+ Septembre 2011 : Commissaire et exposante de l’exposition collective “Aux limites du (dé)Goût” au Studio Libre d’Imaginaire Populaire dans le cadre des Portes Ouvertes des Ateliers d’Ivry sur Seine

 

+ Juillet 2008 : Organisation d'une soirée d’exposition d'un travail photographique au art bar Pink Cow, Tokyo

 

 

  

 

*Résumé de thèse

 

"La Chirurgie comme métaphore, esthétique de la perte" a pour objet l’étude des mises en scène de l’acte chirurgical et l’interprétation de leurs métaphores. En proposant une analogie entre la relation amoureuse et celle qui lie un chirurgien et son patient en partant de la proposition qu’elles sont toutes les deux fondées sur un rapport de force, notre recherche tend à proposer une critique du pouvoir chirurgical et à interroger le statut du corps opéré. Outre cela, nous avons questionné la transfiguration de l’acte chirurgical dans ses représentations artistiques.

En analysant différentes œuvres sur le sujet, nous avons remarqué que la plupart s’articulent autour de deux questions majeures : la reconsidération de la propriété du corps opéré, entre sujet et objet, et la relation entre le chirurgien et son patient. La chirurgie comme représentation interroge la frontière entre la science médicale et les arts et génèrent une esthétique qui lui est propre. L’analyse des métaphores potentiellement véhiculées par le sujet nous mène ensuite à constater que la chirurgie est régulièrement utilisée comme prétexte à mettre en scène des évènements dramatiques. Impliquant l’anesthésie, l’angoisse, particulière dans le cas de greffe, et celle du deuil qui peut en être l’issue, le thème de la chirurgie ne cesse d’évoquer l’idée d’une perte.

En explorant la chirurgie comme support artistique, c’est toute la relation intime aux chirurgiens et son approche du corps patiental qui sont ici interrogées.

 

 

 

   

 

Summary

 

"Surgery as metaphor, aesthetic of looseness", is the study of the staging of surgical procedures and of its metaphors’ interpretation. By proposing an analogy between amorous relationships and those that tie the patient and his surgeon together, and by demonstrating that both are power-based relationships, our research aims to establish a critic of surgical power, as well as to question the status of the operated-on body. In addition, we challenge the visual transfiguration of surgery's representation.

By analysing various masterpieces on the subject, we noticed that most of them revolve around two major notions: the reconsideration of the operated-on body’s property –as a subject and object- and the relationship between the surgeon and his patient. Such images also evoke a particular representation in the mind, in that they question the boundaries between medical science and the arts, and also generate their own aesthetics.

The metaphors’ analysis potentially conveyed by the subject leads us to establish that surgery is regularly used as a pretext to stage dramatic events. Involving topics such as anaesthesia, anxiety, particularly in the case of organ transplantation, that of mourning that may be the outcome, and the theme of surgery itself always evokes the very idea of loss.

By exploring surgery as an art media, the very core of the intimate relationship between surgeons and their approach of their patient's bodies are being questioned in this research.   

 

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